Côte d'ivoire : un urbanisme douloureux pour une cité développée !?

Un pays développé ? Oui!!! Mais à quel prix!?? Peut-on faire des omelettes sans casser des œufs? Non! Mais ...

Côte d'ivoire : un urbanisme douloureux pour une cité développée !?

À l'heure de la mondialisation où les pays qui gouvernent le monde sont de plus en plus développé et modernes, la tendance universelle actuelle est au développement des pays du 1/3 monde ou sous développement. En effet un réelle guerre pour le développement étatique est mené de différente façon dans chacun de ces pays.

Cette ambition, parfois malsaine, des politiques, passe par la restructuration de plusieurs domaine dont l'aménagement du territoire appelé également : urbanisme. Il s'agit de l'ensemble des règles, sciences, techniques et arts relatifs à l'organisation et à l'aménagement des espaces urbains, qui permettent aux pouvoirs publics de contrôler l'affectation et l'utilisation des sols.

C'est précisément dans ce contexte que s'inscrit l'opération de grand déguerpissement enregistrée dans le District de la capitale politique de la Côte d'Ivoire, Abidjan, qui ne cesse de faire parler d'elle. 

Officiellement entamé, une semaine après la victoire de la CAN à domicile par les éléphants, ces actions gouvernementales si délicates, laisse les ivoiriens perplexes avec des avis tranchés très partagés, pleins de doutes et de questions sans reponses: D'ou provient le problème ? À qui la faute? Et existe-t-il même une faute? Quel est le sort des sinistrés ?... 

Nous tenterons dans notre approche, de faire un léger éclairage sur l'affaire et essayer de proposer des solutions éventuelles. 

POINT SUR LA SITUATION

De ce que nous avons eu comme informations, il semblerait que le déguerpissement, ou l’action de déguerpir, soit une opération par laquelle il est fait obligation pour des motifs d’utilité publique à des occupants d’une terre appartenant à la puissance publique, de l’évacuer. Il sert donc à mettre fin à une situation d’occupation illégale d’un terrain du domaine publique de l'État. Par extension, il peut désigner le déplacement sous contrainte de citadins installés sur un foncier contesté, ou s’appliquer aussi à des sites illégalement occupés par des activités de commerce. Dans ce cas, il est destiné à nettoyer les rues et plus généralement les espaces publics de toute occupation commerciale non prévue dans le plan d’occupation du domaine public.

Comme il nous est donné de constaté, le deguerpissement est différent de l'expropriation, qui est le même type d'action urbaine, en celà seul qu'il touche des personnes disposant de titre final de propriété, ne visant donc pas la mise à terme d'une situation illégale. Et de ce fait il ne nécessite pas une procédure particulière ou du moins, pas en Côte d'Ivoire. Ainsi s'explique le fait qu'aucun acte administratif (decret) n'ait été pris _ jusqu'à preuve du contraire _ dans ce contexte. Toutefois l'absence de régime juridique propre à cette situation ne met pas fin à l'obligation des autorités administratives habilitées, au repect des droit fondamentaux des individus. 

Dans notre contexte, aucun élément d'information reçu du district ne fait cas des enquêtes publiques d'information et de communication avec les populations vivant ou disposant de droit patrimoniaux dans ces zones. Des brides d'information médiatique laissent entendre qu'il y a eu des réunions et rencontres entre certaines personnes concernées et l'instigateur de cette opération, mais tout reste encore dans un flou relativement profond. Entre les plaintes et craintes médiatisées des sinistrées et des personnes qui subiront le même sort d'ici peu et les justifications incessantes du District, les ivoiriens se trouvent quelque peu mitigés, ne sachant quelles postures adoptées face à celà. Une situation qui laisse la place à une polemique qui s'apparente à une cacophonie. 

Mais quelle est la source de cette polémique ? Quelle est la faute revendiquée ou mis en cause ? 

SOURCE DE LA POLÉMIQUE

Se fondant sur la sécurité et la prévention des risques de catastrophe naturelle, le District Autonome d'Abidjan a procédé à des opérations de deguerpissement. Pourtant un Projet d’aménagement des quartiers restructurés d’Abidjan (PAQRA) visant à améliorer la qualité de vie des populations les plus vulnérables vivant dans des zones precaires (les mêmes ciblés par l'opération de déguerpissement comme Yopougon (Gesco « Restructuration »), Abobo (Agoueto PK18), Koumassi (Grand Campement, Akromiabla et Divo 1 et 2...). Créés en dehors de toute règle d’urbanisme, ces quartiers, d'après le rapport du gouvernement de Côte d'Ivoire, au fil des ans, se développent avec une population de plus en plus importante.

Il est vrai que le District avec son statut particulier, en sa qualité d'entité décentralisée dispose bien de compétence d'attribution en matière d'urbanisme. Mais agissant en méconnaissance du projet de "restructuration des quartiers précaires" Inscrit dans le programme du gouvernement pour l'amélioration des vies des populations vivant dans ces zones et à l'insue des autorités administratives des communes ciblées, le District se met dans une posture assez délicate donc la légitimité de ses actes semblent être facilement discutable. 

La faute qui semble être à la base de ce phénomène serait alors l'illégitimité de cette opération de déguerpissement. 

Néanmoins, les intentions de dédommager les populations et d'instaurer des espaces de communication mutuelle, rendent impossible le lien de dénuement de la volonté de coopération du District. N'empêche que ces efforts semblent être insuffisants et insatisfaisant aux yeux de certaines populations qui pour leur ignorance, incompréhension, doute, et surtout leur infortune, ne sont pas très ouvert à la collaboration proposé et l'envisage mal. Par contre, d'autres se servent de cette situation pour procéder à des machinations, des manœuvres frauduleuses et procède à des ventes et des locations des zones ciblées par l'opération pour se faire de l'argent sur le dos des personnes dans le besoin qui ignorent l'existence d'une telle situation. 

Finalement, on s'interroge sur l'auteur de la faute. À qui la faute?

L'AUTEUR DE LA FAUTE

Comme précité, plusieurs causes seraient à la base de cet événement plus ou moins tragique.  Partant du manque de communication et de l'incohérence des politiques urbaines au sein du gouvernement, au manque de coopération des populations sans omettre la mauvaise foi de certaines personnes, la question de l'auteur de la faute se pose bien. 

Bien que l'ensemble des Autorités administratives, Associations, groupes politiques et sociaux, et même une partie du gouvernement, accuse le District, à notre niveau nous retenons que le gouvernement, le District ainsi que les habitants et propriétaires ont chacun une part de responsabilité incontestables. En effet, si la communication et la cohérence étaient de mise dans ces politiques, les populations, ouvertes au dialogue et dotées de bonne foi pour certaines, les choses auraient été bien plus simple. Mais hélas, comme on le dit: "ce qui est fait, est fait! ". Néanmoins, aucune mauvaise action n'est impossible à rattraper. 

Alors, quelles pourraient être les solutions envisageable pour non pas restituer la situation, mais plus ou moins conforter et apaiser les différentes parties? 

SOLUTIONS ENVISAGEABLES

Des solutions sont envisageables à deux niveaux à savoir le gouvernement (niveau 1) et les personnes concernées (niveau 2).

Concernant le premier niveau, le gouvernement devrait repenser la politique urbaine et mettre un point d'honneur sur la qualité de la communication entre ses membres et la cohérence des actions gouvernement qui sont sensé être tourné vers la satisfaction de l'intérêt général. Il est par ailleurs important de préciser que des sites de recasement ont été aménagés par le district, pour venir temporairement en aide aux populations déguerpies, en attendant leur relogement dans des endroits plus sécurisés. Ce genre d'actions est à encourager et à envisager avant la mise en exécution des futures opérations. Les logements sociaux devraient être mis sur pied au plus vite pour assurer un relogement adéquat au populations déguerpies... 

Pour ce qui est du second niveau, les populations devraient, elles à leur tour, être plus conciliant  et surtout que la majorité se trouve dans l'illégalité, le mieux serait d'être ouvert à la négociation afin d'obtenir les meilleures offres pour elles. Revenant aux personnes de mauvaises fois, il serait judicieux et généreux de leur part d'être plus humains et ne pas tromper les gens juste pour se faire des sous. L'argent, oui mais pas n'importe comment !... 

En somme, le déguerpissement à Abidjan en 2024 est une mesure complexe qui vise à protéger les habitants, à améliorer la sécurité et à favoriser un développement urbain durable mais ill devraient être exécuté avec une manière moins flagrante et rigide afin chacun puisse faire des compromis et que l'objectif d'embellissement et d'amélioration de la qualité de vie puisse être atteint. 

J'espère que l'article vous a plu et qu'ils vous a en un sens quelconque édifié. N'hésitez pas à m'en donner des nouvelles et à partager s'il vous plaît. Merci bien et à bientôt pour une nouvelle thématique.